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Paysage Les Français rêvent d'habiter Fondcombe

Les Français aspirent à des villes plus vertes, et les projets architecturants les plus futuristes, comme ici, celui du quartier Notre-Dame, à Paris, l'ont bien pris en compte.PROJET : VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTES

L'Unep vient de révéler les résultats d'une enquête montrant que les espaces verts en ville sont devenus l'attente prioritaire des citoyens.

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Faut-il encore le répéter ? Oui, semble-t-il, puisque les priorités budgétaires ne sont pas forcément en phase avec ces attentes : « Plus de huit Français sur dix veulent vivre près d'un espace vert, et six sur dix estiment que créer des espaces verts devrait être la priorité de leur ville. » C'est une étude de l'Ifop, commandée tout récemment par l'Unep (Union nationale des entrepreneurs du paysage), qui l'affirme. Baptisée « Ville en vert, ville en vie : un nouveau modèle de société », l'enquête (*) montre que l'attente pour des espaces verts est aujourd'hui plus forte que celle de crèches. À la question : « Le prochain investissement municipal devrait être selon vous... » : 61 % répondent la création d'un espace vert, d'un square ou d'un jardin public, contre 60 % pour une crèche (et 56 % la création ou la modernisation de la bibliothèque, 54 % pour un nouveau lieu de culture, 48 % la création ou la rénovation d'une piscine).

Pourtant, « même si l'on constate une vraie prise de conscience de l'importance du végétal en ville, l'investissement des municipalités en faveur des espaces verts se situe aux alentours de 1,2 % de leur budget global. Un chiffre beaucoup trop faible, qui ne permet pas de satisfaire les fortes attentes de nos concitoyens », commente Catherine Muller, présidente de l'Unep.

L'intention, mais pas toujours l'action !

Et l'étude de poursuivre que « lorsqu'on demande aux Français à quoi ressemble leur ville idéale, ils l'imaginent écologique (59 % des réponses), végétale (49 %) et spacieuse (37 %). Une ville verte au sens plein du terme, à l'impact carbone limité, mais aussi respectueuse de la biodiversité grâce à une augmentation des espaces végétalisés ». Dans leur imaginaire, leur ville idéale est Fondcombe, la capitale des elfes dansLe Seigneur des anneaux (pour 37 % des sondés), devant Hautjardin, capitale de la maison Tyrell dans Game of Thrones (29 %) et l'Atlantide, cité légendaire de l'Antiquité (26 %). Dans tous les cas, une cité dans laquelle le végétal est roi ! Pour Catherine Muller, « une chose est sûre : dans une société de plus en plus urbanisée, où un Français sur trois n'a pas de jardin, réévaluer la place de la nature est un enjeu crucial. Paris montre une voie avec l'initiative Tous "Paris-Culteurs" : la ville végétalisera plus de 100 ha de toitures d'ici à 2020. La prise de conscience est bien là, mais la partie est encore loin d'être gagnée », essentiellement pour les problèmes budgétaires cités plus haut. Reste qu'en ces périodes de restrictions budgétaires et de tensions sociales, faire progresser le budget des espaces reste une gageure !

Pascal Fayolle

(*) Étude Unep-Ifop menée auprès d'un échantillon de 1 013 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession, statut d'occupation du logement) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 29 janvier au 1er février 2016.

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